Plus de 6 000 élèves aidés depuis 1993 par l’Apsco

Publié le samedi 20 février 2010 dans NORD ÉCLAIR

C’est une association qui oeuvre discrètement à Lille-Sud et à Fives depuis bientôt 20 ans. L’Apsco (Association pour le soutien scolaire) a déjà aidé plus de 6 000 enfants à faire leurs devoirs.

YOUENN MARTIN > youenn.martin@nordeclair.fr

 

Un jeudi soir au 13, rue de Rivoli à Fives. Autour d’un adulte, quatre ou cinq enfants se tortillent sur leur chaise et font leurs devoirs pour le lendemain, plus ou moins en silence. Rien d’exceptionnel, de spectaculaire. Et pourtant… Ce n’est pas rien une association qui, en 17 ans d’existence, a donné un coup de pouce à plus de 6 000 enfants.

À l’origine de tout cela, le toujours président de l’Apsco (association pour le soutien scolaire), El-Hadj Barry. « Je l’ai créée quand j’ai été nommé conseiller de quartier de Lille-Sud, raconte ce professeur de mathématiques. Je me disais, il faut que ça serve à quelque chose d’être conseiller de quartier. J’ai eu l’idée d’organiser du soutien scolaire. » Durant deux ans, ce sont ses élèves de la Catho qui assurent bénévolement l’aide aux devoirs. Puis, pour entrer dans un cadre institutionnel, il crée officiellement l’Apsco.

 

La fin du tout-gratuit 

« Pendant sept ans, les locaux nous ont été prêtés par l’Ilep (Institut lillois de l’éducation permanente, ndlr), poursuit El-Hadj Barry. Marc Godefroy, le directeur de l’Ilep, nous a beaucoup aidés. » Doucement, l’association s’est développée, s’installant rue de Rivoli à Fives, square de l’Épi de Soil à Lille-Sud. Elle a aussi eu une antenne à Moulins, mais comme l’Apsco a ouvert aussi à Roubaix et a signé un partenariat avec le collège Jean-Moulin de Wattignies, El-Hadj Barry a fait le choix de la fermer. « Ce n’est pas facile, l’association fonctionne avec une équipe de salariés et de vacataires. On essaie de faire au mieux mais on ne peut pas être partout. » Jusqu’à l’année dernière, ce service était entièrement gratuit. Désormais, les familles doivent s’acquitter d’une cotisation annuelle de 15 E . « Le tout gratuit ne valorise pas les gens », se justifie El-Hadj Barry.

L’Apsco organise également, lors des vacances scolaires – une semaine en avril et deux ou trois semaines en août -, des opérations « école ouverte ».

« L’objectif, c’est de faire réviser les élèves pour leur permettre bien évidemment de faire une meilleure rentrée. Le premier trimestre leur est plus bénéfique. » Bilan : l’Apsco a suivi certaines années plus de 500 élèves. L’association a même eu l’honneur de recevoir la visite, en 2000, d’un député-maire de Neuilly-sur-Seine nommé Nicolas Sarkozy, puis, en 2003, du ministre de l’Éducation nationale Xavier Darcos.

 

Mais la vraie fierté du fondateur de l’Apsco, ce sont les adultes que sont devenus les gamins qui fréquentaient les cours du soir. « On a eu tout, dans le commerce, la vente, des ingénieurs… » Il nous présente Mme Viravagonvin, une salariée de l’association dont tous les enfants sont passés par l’Apsco : l’aîné est comptable, le cadet ingénieur, le troisième travaille à la Sécurité sociale et la dernière est en prépa kiné. 

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